Villa Lionel-Caprice

Parc n°3

***
Architecte(s) : Inconnu.
Adresse : 14 avenue du Parc Date de construction : vers 1895 Entrepreneur : Michel Ricoux Protections :
  • ZPPAUP

Comme un défi au temps qui passe, une rare signature peinte au pochoir près du porche d'entrée indique, qu'à l'instar de quelques-unes de ses voisines, la villa Lionel-Caprice a été élevée par l'entrepreneur Michel Ricoux. Ce détail permet d'affirmer que la demeure a vu le jour après 1891, quand les chemins des frères Joseph et Michel Ricoux, jusque-là associés, se sont séparés et que chacun a fondé sa propre entreprise de maçonnerie et de travaux publics. Bien qu’encore teintée de quelques zones d’ombres, l’histoire apprend que Lionel-Caprice fut la propriété, dans l’entre-deux-guerres, d’Édouard Michel, avant d’être attribuée, en 1933, à sa fille, Madeleine, épouse de Pierre Jean, négociant en vins et propriétaire des châteaux Trimoulet et Lapelletrie, commune de Saint-Christophe-des-Bardes, près de Saint-Emilion. Quelque peu éprouvée lors des bombardements de 1945, la villa est restaurée par étapes, entre 1946 et 1955, par l’architecte Jean Daugrois, qui y installe son cabinet royannais, lors de la Reconstruction.
Composée de deux ailes soudées en équerre, Lionel-Caprice peut s'enorgueillir de posséder des proportions honorables et de s'articuler sur une tour carrée posée sur un perron-porche, dans l'angle rentrant. Beaucoup plus élevée que la villa, celle-ci est terminée par une chambre panoramique qui permettait à ses propriétaires de jouir d'un point de vue sur l'estuaire de la Gironde. Ce détail, ajouté à de nombreux autres principes d'encadrement des angles et des baies (dessin des consoles et des garde-corps des balcons, rythme des bandeaux horizontaux, éléments décoratifs gravés, calligraphie du nom de la villa...) sont autant d'éléments que l'on retrouve à deux pas de là, à la villa Jeanne-Marcelle, ce qui montre que les deux édifices ont été conçus en même temps et par la même main. Loin d'être unique, cette façon de procéder permettait de réaliser des demeures en série où l'ostentatoire ne laisse jamais rien deviner de toutes les petites « combines » architecturales qui permettaient de tirer au maximum les prix vers le bas.

L'art du futile, que cultive avec un incontestable panache la façade est de la villa, a vite fait d'égarer l'esprit impertinent et prompt à la critique. En témoignent, par exemple, le jeu de baies aveugles qui encadrent, à l'étage, un balcon inclus dans une travée* couronnée par une petite fenêtre prolongée par un large conduit de cheminée. Cependant, l'ensemble est si bien composé que rares sont ceux qui remarquent une telle incongruité, preuve d'une grande maturité dans la mise en scène architecturale caractérisant Lionel-Caprice, posée sur une parcelle de terrain ingrate. Avec un tel chantier, Michel Ricoux ne pouvait qu'acquérir ses lettres de noblesse dans le petit monde des entrepreneurs de maçonnerie royannais. Les autres grandes villas qu'il a pu réaliser par la suite, comme Castel Horizon, à Pontaillac, confirment la reconnaissance qu'avait dû lui assurer dès le début de sa carrière en solo, la construction de Lionel-Caprice et de son double, Jeanne-Marcelle.

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