Villa La Sapinière

Pontaillac n°2

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Architecte(s) : Inconnu.
Adresse : 155 avenue de Pontaillac Date de construction : fin XIXe début XXe siècle Entrepreneur : Inconnu Protections :
  • ZPPAUP

Tous les amateurs d'architecture balnéaire n'omettent pas de remarquer, en passant, les charmantes céramiques incrustées dans les allèges* de deux des oculi de la façade principale de La Sapinière. Tout en attirant autant les rayons du soleil couchant que les regards, elles apportent une aimable note de fantaisie à celle qui se fait, par ailleurs, un peu oublier en raison de sa position en retrait de l'avenue de Pontaillac. D'aucuns auront sans doute un peu de mal à admettre que ces savoureux détails sont le résultat d'un ajout récent qui ne trahit pas l'esprit des lieux, mais ajoute, au contraire, une touche pittoresque à la façade.

Mais au-delà de cet aspect purement anecdotique, La Sapinière reste un excellent exemple d'ambivalence architecturale où deux typologies ne font plus qu'une. Vue depuis l'avenue de Pontaillac, elle offre l'apparence d'un chalet cossu qui ne finit pas de s'étaler sur la parcelle qui lui est allouée. Sans transition, sa façade latérale décline une autre identité, et grâce à la tour carrée interne, La Sapinière s'autoproclame castel. Cet accroc à une règle typologique pourtant bien définie montre l'épuisement d'une formule trop rigide qui laisse peu de place à la fantaisie et par voie de conséquence à l'individualisme des formes qu'affectionne particulièrement la bonne société qui fréquente les bains de mer.

Certes spectaculaire, la tour de La Sapinière est loin d'être le seul élément singulier que recèle la villa. D'autres détails, de prime abord plus discrets, lui assurent l'originalité tant recherchée, comme la rupture de pente des deux versants de la toiture. Il en résulte une façade pignon d'un dessin particulier qui suggère une habitation conçue à la manière d'une halle, dont les volumes seraient dictés par une nef centrale accompagnée de collatéraux. L'introduction, au niveau du pignon, d'une baie axiale en plein cintre, des deux oculi, ainsi que de trois arcs de décharge* en briques, renforce l'impression que laisse le dessin du pignon, tout en singularisant un peu plus la façade principale, puisqu'elle parvient à se jouer des lourdes contraintes imposées par la typologie à laquelle elle appartient !

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