villa Yvonne

Pontaillac n°2

*
Architecte(s) : Édouard Bauhain.
Adresse : 5 allée de la Lanterne Date de construction : vers 1920 Entrepreneur : Inconnu Protections :
  • ZPPAUP

Il y a quelque temps encore, les deux charmantes lanternes qui couronnaient les piliers du portail d’entrée de la villa Yvonne pouvaient laisser supposer qu’elles avaient donné son nom à l’allée au bout de laquelle la demeure est bâtie. Il n’en est rien, puisque l’allée de la Lanterne devait son nom à un feu de signalisation mobile que l’administration de la Marine approchait de la côte à la nuit tombante, au moyen d’un rail dont le dernier vestige a disparu récemment. La mémoire familiale assure que le premier propriétaire d’Yvonne, l’architecte Édouard Bauhain (1864-1930), fit élever la demeure en l’honneur de son épouse, née Yvonne Chanu (1876-1961), peintre, membre de la société des artistes français. Appelé à Royan pour diriger les travaux de construction de la villa mitoyenne Le Taillis, Édouard Bauhain en profita pour acquérir une parcelle de terrain située au fond de l’allée de la Lanterne, où il fit élever la villa, à l’insu de sa femme, qui eut l’heureuse surprise de ne la découvrir qu’une fois achevée et aménagée. Édifice réfugié en fond de parcelle, ce qui ne lui permet de jouir que d’une seule façade, la villa Yvonne peut faire figure de réalisation modeste quand on connaît la carrière de son concepteur. Ancien élève de l’École nationale des Beaux-Arts, Édouard Bauhain s’était installé à Paris en 1894. D’abord associé à son confrère Jean Godefroy, puis à Raymond Barbaud, avec lequel il a longtemps collaboré, l’homme s’est illustré en remportant quelques concours nationaux ou internationaux et en construisant des immeubles de rapport à Paris, dont celui qui abritait le Syndicat de l’épicerie française, rue Renard. Mais il est également intervenu dans de nombreuses villes de province, en particulier à Nantes, Poitiers, Angoulême, Bordeaux et Pau, où il a, notamment, aménagé des hôtels, ainsi qu’à Cognac.
L’étude de ses réalisations urbaines montre une parfaite maîtrise du vocabulaire académique, tel le style néo-Louis XVI en vogue au début du XXe siècle, qu’il n’hésite pas à mâtiner, au fil des années, de touches néo-gothiques, Art nouveau ou Art déco, ce qui a fait dire à certains qu’Édouard Bauhain était un excellent représentant d’un courant que l’on nomme « l’éclectisme synthétique ». Sa propre villa royannaise, qui était à l’origine précédée par un petit parterre de buis d’où émergeaient quelques statues, ne le dément pas. Elle s’inspire, dans ses grandes lignes, des modèles néo-régionalistes, qui commencent à voir le jour avant la première guerre mondiale, tout en restant fidèle à certains canons beaucoup plus académiques. La meilleure preuve en est, sans doute, la toiture à faibles pentes, coiffée de tuiles canal, et l’appareillage en opus incertum de son élévation principale, conjugués à la serlienne* qui agrémente la partie basse accolée à la villa, à la manière d’un appentis

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