Villa Caprice

Hors Parcours

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Architecte(s) : Inconnu.
Adresse : impasse du Nid d'Aigle Date de construction : vers 1905 Entrepreneur : Inconnu

I ronie d'une évolution urbaine plus subie que réfléchie, Caprice n'a peut-être jamais si bien porté son nom que depuis qu'elle se trouve écrasée par la masse imposante d'un immeuble d'habitation récent. Exemple parmi tant d'autres de ces avatars architecturaux issus d'une théorie de la rupture des styles résultant d'une analyse superficielle du tissu urbain, cet immeuble est venu entacher la légitimité de sa voisine.

Pourtant, Caprice ne manque ni d'atouts ni de charme. Posée sur un imposant soubassement autrefois dédié aux pièces de service, elle décline un vocabulaire décoratif où s'entremêlent parfaitement classicisme et fantaisie à partir d'un simple plan rectangulaire. Offrant un vigoureux contraste avec les côtés enduits, sa façade principale s'organise à partir d'un avant-corps central qui affirme son autorité grâce à un monumental perron à volées parallèles puis convergentes, ainsi que par une opulente lucarne à volutes et à fronton triangulaire. Ce parti général, emprunté à l'architecture bourgeoise des maisons de maître, se trouve aussitôt contredit par l'utilisation de la brique, en particulier dans les angles, où elle est employée sous forme de pilastres*. Ce détail, loin d'être anodin, permet d'affirmer que la demeure a dû être élevée autour de 1905. Lancé par l'architecte parisien Adrien Hamelin, lorsqu'il bâtit la villa Germaine, ce principe « signe », à Royan, quelques réalisations du début du XXe siècle.

Cette application inattendue d'un élément issu de l'architecture balnéaire sur un édifice qui affirme par ailleurs clairement une conception générale héritée de la tradition bourgeoise, peut s'expliquer par la position particulière qu'occupe Caprice. Orientée vers le rond-point de l'avenue Maryse Bastié, nouvelle entrée de ville conçue par Maximile Sabathié afin de promouvoir son lotissement de L'Oasis, elle tourne le dos à une page de l'histoire de Royan, qui était symbolisée par le début de l'avenue de la Grande Conche. Créé sous le mandat du comte de La Grandière, cet axe arboré, bordé de maisons sur rue caractéristiques des traditions urbaines du milieu du XIXe siècle, était annoncé par le premier bureau d'octroi de la ville, un édifice néo-classique établi sur un terrain triangulaire, à côté de la villa Caprice.

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