Villa Salammbô

Hors Parcours

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Architecte(s) : Auguste Rateau.
Adresse : 6 avenue de Pontaillac Date de construction : vers 1880 Entrepreneur : Inconnu Protections :
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S igne du hasard pour les uns, symbole du destin pour les autres, Salammbô, la grande miraculée du début de l'avenue de Pontaillac possède l'une des histoires les plus riches de la cité. Assiégé par une armée de fils que seule une infographiste avertie a pu éradiquer, le nom gravé d'Auguste Rateau (voir p.376), que recèle une pierre d'angle de la façade principale, est plus qu'une signature. C'est la plaque de cet honorable entrepreneur de travaux publics devenu à force de travail l'un des principaux architectes de la ville. Personnage haut en couleurs, leader autoproclamé de « l'opposition intelligente » à l'indéboulonnable maire républicain Frédéric Garnier, Auguste Rateau anima à lui seul par sa verve nombre de séances du conseil municipal de la station balnéaire naissante, avant d'accéder au fauteuil de maire de Royan (1908-1912), après le décès de son plus fidèle ennemi !

Autant maison de ville que villa, Salammbô est parvenue à surpasser les difficultés liées aux inévitables mitoyennetés qui lui ont été imposées, grâce à un jeu de saillies et de retraits qui a permis de glisser une fine tour octogonale au-dessus de son porche d'entrée. Ainsi, celle qui aurait dû initialement n'être qu'une simple maison de ville s'est muée en castel. Son jeu de volumes ne lui suffisant sans doute pas pour briller au milieu de ses voisines, Salammbô a été dotée d'un décor polychrome qui passe par un inévitable jeu de briques et de pierres, mais également par l'emploi de céramiques industrielles dans ses parties hautes, notamment celles de la tour. Ainsi, la maison de l'architecte devient une sorte de « pavillon témoin » montrant ce qu'il était capable de proposer dans les années 1880, à un moment où l'on peut considérer qu'il n'était pas encore à l'apogée de sa carrière. Il est à noter qu'à cette période Auguste Rateau n'habitait pas Salammbô, mais la villa Georges, une demeure assurément plus somptueuse, malheureusement tombée sous les bombes qui se sont abattues sur la ville, en 1945.

Cette remarque n'a d'ailleurs aucune incidence sur les qualités architecturales que développe la villa Salammbô, que ce soit sur sa façade antérieure, que l'on pourrait imaginer conçue à la manière d'un simple écran, ou sur sa façade postérieure. Non moins charmante, cette dernière est un peu à l'image de la personnalité ambivalente d'Auguste Rateau, car elle affirme un tout autre caractère, à travers l'étonnant contraste qu'offre sa toiture couverte de tuiles mécaniques conjuguée à une pittoresque hiérarchie de balcons en bois qui paraissent accrochés ici ou là, sans ordre véritable.

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