Villa Madiathéa

Oasis

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Architecte(s) : Henry Boulan.
Adresse : 28 avenue de l'Atlantique Date de construction : vers 1920 Entrepreneur : Henry Boulan Protections :
  • ZPPAUP

I mplantée en haut de l'avenue de l'Atlantique, l'un des deux axes qui assurent la transition entre les anciens lotissements du Parc et de L'Oasis, Madiathéa semble régner sur un parterre d'innombrables réalisations de l'entre-deux-guerres. Si ses proportions lui assurent une indéniable respectabilité, la villa ne vient pas écraser ses voisines d'un air condescendant, comme on cherchait volontiers à le faire quelques décennies plus tôt, notamment par une surenchère de détails décoratifs, sculptés ou colorés.

L'impression de dignité et de respectabilité qui en émane vient de son architecture à la fois sobre et robuste, mâtinée d'un esprit bourgeois de bon aloi. Elle prouve ainsi que l'architecture balnéaire peut parfois se montrer sage. Signée Henry Boulan (voir p.368), la villa peut être considérée comme un excellent exemple de la facette classique de sa production, à laquelle appartiennent également d'autres anciens lieux de villégiature comme Oaklands ou Musardise. Le fait que cette dernière soit due à son fils Raoul permet d'ailleurs de s'interroger sur la paternité véritable de Madiathéa qui voit vraisemblablement le jour dans les années 1930, peu de temps avant le décès d'Henry Boulan.

Comme Musardise, Madiathéa est conçue à partir d'un plan rectangulaire assez simple qui développe deux niveaux habitables et rejette la porte d'entrée sous un porche couvert aménagé sur l'un des côtés de la demeure. Comme à Musardise, la façade principale, tournée vers l'est, s'inspire sans détour de celle des chalets en dur. Comme à Musardise, elle est régulièrement rythmée par deux travées* comprenant chacune deux larges portes-fenêtres, la première ouvrant sur une terrasse, la seconde sur un balcon. Mais la comparaison, aussi séduisante soit-elle, s'arrête là. Car Madiathéa préfère le linteau droit au plein cintre, la tuile mécanique à la tuile creuse, le béton et le bois pour ses balcons aux pierres de taille et aux balustres, le colombage* pour mieux mettre en valeur ses pignons, ou la modernité de discrètes touches de style Art déco, là où fleurissent volontiers quelques briques vernissées de couleur bleue ! C'est à ce prix-là que la villa s'est forgée cette image apaisante de lieu de villégiature bourgeois, où sobriété et robustesse se conjuguent avec une certaine harmonie.

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