Villa Bois Clair

Oasis

***
Architecte(s) : Henry Boulan.
Adresse : 32 avenue de l'Atlantique Date de construction : vers 1930 Entrepreneur : Henry Boulan Protections :
  • ZPPAUP

S ans qu'on le veuille, sillonner les rues de l'ancien lotissement de L'Oasis fait naître un hymne à la gloire d'Henry Boulan (voir p.368), ce personnage qui, après la première guerre mondiale, a coiffé en même temps les caquettes de lotisseur, d'architecte et d'entrepreneur en bâtiment. Son œuvre est suffisamment variée pour que cet hymne ne soit pas monotone et qu'il vous réserve d'heureuses surprises. C'est le cas avec la villa Bois Clair, un lieu assez éloigné de la plage et des paillettes du boulevard Frédéric Garnier, mais où la fantaisie balnéaire s'épanouit avec un certain éclat.

Située à quelques mètres seulement de la très respectable villa Madiathéa, que l'on peut considérer comme l'un des meilleurs exemples de la facette classique de la production d'Henry Boulan, Bois Clair se plaît à prendre le contre-pied de son opulente voisine. Pour faire oublier son complexe évident de petite taille, elle joue une autre carte, celle des villas signées Henry Boulan qui se démarquent par une façade principale davantage conçue comme un hommage à l'œuvre du charpentier, au détriment de celle du maçon ou du tailleur de pierres. Comme à Bois Franc (avenue de Verdun) ou à La Roseraie (avenue de l'Atlantique), c'est le travail du bois qui prime, à tel point que Bois Clair peut être considérée comme l'exemple le plus baroque de sa catégorie.

Véritable chef-d'œuvre de menuiserie, la structure en bois et le garde-corps du balcon ne font qu'un, pour mieux faire oublier l'indigence d'un simple plan rectangulaire qui se révèle être l'otage d'un programme minimum. Ils éclipsent également un certain art de la taille de la pierre ainsi qu'une tentative de mise en scène de la brique vernissée de couleur bleue, en particulier dans les parties hautes, là où démarre le conduit de cheminée qui s'élance entre les deux pignons en bois. Le jeu des structures en bois s'affirme avec une telle prédominance que les lambrequins (voir p.38) ne trouvent aucune place sur la façade principale de Bois Clair, pas plus que les traditionnels contrevents ajourés. Malgré tout, la lumière pénètre à toute heure du jour à l'intérieur de la demeure, grâce aux parties hautes des baies, heureusement laissées libres, ce qui permet d'amplifier les jeux d'ombres et par voie de conséquence de produire d'habiles effets de profondeur. C'est là tout le charme de la villa qui figure incontestablement parmi les plus attachantes réalisations de fin de carrière d'Henry Boulan.

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