Villa Fanny

Oasis

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Architecte(s) : Georges Vaucheret.
Adresse : 53 avenue de l'Oasis Date de construction : vers 1910 Entrepreneur : J. Senusson Protections :
  • ZPPAUP

Comme Lumen, sa plus proche voisine, la villa Fanny figure parmi les exemples révélateurs de la crise du bâtiment qui touche Royan dans les premières années du XXe siècle. Signée sans détour par l'architecte Georges Vaucheret (voir p.385) et par un certain J. Senusson, membre d'un prolifique lignage local de professionnels du bâtiment, la villa a pris le manteau d'un cottage de taille moyenne, où la fantaisie se fait volontiers un peu plus discrète qu'auparavant.

Pour preuve, la brique rouge utilisée en alternance avec la pierre de taille ne trouve plus sa place dans les angles. Comme c'est souvent le cas dans les œuvres de Georges Vaucheret de la même époque, elle se contente de jouer les trouble-fête à des endroits bien précis, notamment dans les encadrements de baies. La façade principale de Fanny n'échappe pas à cette règle. L'architecte s'est d'ailleurs plu à montrer un certain art dans ce domaine, puisqu'aucune baie n'est identique. Toutes sont régies par des proportions différentes qui impliquent des encadrements où briques et pierres s'accouplent dans un ordre sans cesse renouvelé. Un autre marqueur de l'œuvre de Georges Vaucheret se lit dans le dessin de la baie principale, où il utilise, selon une habitude déjà bien établie, un linteau métallique que tente de faire oublier le décor de pierre qui le surmonte, comme s'il n'osait pas assumer pleinement les effets de la modernité en marche dans les premières années du XXe siècle.

Derrière ses aspects anguleux quelque peu conventionnels, Fanny réserve une autre surprise. Il s'agit de son garage, qui semble avoir traversé le temps sans prendre une ride. Rare survivant d'une époque révolue, il n'est pas inclus dans le soubassement de la villa, mais rejeté sur l'un de ses côtés. Entièrement réalisé en bois, il révèle tout le talent dont étaient capables les charpentiers de l'époque pour donner quelque allure à un corps de bâtiment certes secondaire, mais qui révélait dès le premier coup d'œil l'appartenance à une classe sociale supérieure, capable de se déplacer en voiture automobile. On comprend dès lors beaucoup mieux le soin apporté à la réalisation de ce corps de bâtiment de dépendances qui affirme son illustre fonction à travers une identité architecturale clairement assumée.

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