Villa Santiago

Parc n°3

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Architecte(s) : Auguste Rateau.
Adresse : 4 avenue de la Grande Plage Date de construction : vers 1890 Entrepreneur : Inconnu Protections :
  • ZPPAUP

Destinée très tôt au marché locatif, l'opulente villa Santiago, devenue depuis qu'elle a été fragmentée en appartements, la résidence Perle d'Écume, a eu l'honneur d'accueillir certains hôtes de renom. Ainsi, les listes d'étrangers publiées dans la presse locale révèlent que durant l'été 1902 elle fut occupée par Louis Benais, architecte à la cour impériale de Russie, et par son épouse, née Marie Sapojenikoff, qui demeuraient ordinairement à Saint-Pétersbourg. Trois ans plus tard, la villa était louée au duc de Sabran-Pontevès, venu goûter aux charmes de Royan le temps d'un été.

Le fait que de telles personnalités aient choisi Santiago tient sans doute au fait que la villa répond à un parti très classique, dans un quartier où une débauche de matériaux part à l'assaut des façades de ses plus proches voisines, livrées à toutes les excentricités. Toute en retenue, la demeure, signée près de la porte d'entrée par l'architecte royannais Auguste Rateau, met en avant un académisme parfaitement maîtrisé. Ainsi la pierre de taille des consoles, des balcons à balustres, des frontons sculptés, ou des lucarnes inspirées du style Louis xiii, lui assure une moralité architecturale qui ne fait aucun doute à la charnière des XIXe et XXe siècles. Ce sont autant d'éléments susceptibles de rassurer une clientèle estivale de locataires issus de milieux aisés, curieux de découvrir les joies des bains de mer, sans se corrompre dans le stupre d'une architecture tapageuse pour nouveaux riches.

Mais, derrière cette rigueur apparente, qu'Auguste Rateau maîtrise pour avoir bâti dans le centre de Cognac, se cache une habile adaptation à l'art de la mise en scène dans les quartiers balnéaires, que favorise une parcelle d'angle particulièrement irrégulière, offrant de multiples points depuis l'espace public. Ainsi, chaque face de la villa est conçue à partir d'axes obliques, déterminant des lignes de fuite différentes qui dévoilent une succession de volumes variés mais complémentaires. Avec Santiago, Auguste Rateau a réussi une œuvre originale, mue par un savant équilibre qui a peu d'équivalent à Royan et sur la Côte de Beauté, puisque la villa, d'inspiration classique, ne trahit pas le castel.

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