Villa L'Aurore

Parc n°3

***
Architecte(s) : Inconnu.
Adresse : 50 avenue des Semis Date de construction : vers 1895 Entrepreneur : Inconnu Protections :
  • ZPPAUP

Construite dans la dernière décennie du XIXe siècle, à la jonction des lotissements du Parc et de l'Oasis, la villa L'Aurore était habitée, dans les années 1920, par un notaire en retraite nommé Jules Massiou (1862-1928). Héritier d'un lignage de notables saintongeais bien connus dans les milieux locaux du bâtiment, il était le fils de Barthélemy-Hippolyte Massiou, un ancien maire et conseiller général de Saujon, et le frère aîné de Léon Massiou (1864-1943), ingénieur des chemins de fer. Épris d'histoire, archéologue à ses heures, ce dernier s'était fait remarquer à l'occasion de fouilles, notamment celles qui ont révélé les substructions de l'ancien prieuré Saint Martin, sur la place du Champ-de-Foire, à Saujon, et celles du site du Fâ à Barzan, avant de s'éteindre en 1943, dans la villa L'Aurore.

Enchâssée dans un charmant jardin où le temps semble s'être arrêté pour le bonheur des petits et des grands, la villa fait partie de ces rares lieux de villégiature où le clinquant et la mode ne paraissent avoir aucune prise sur l'authenticité. Dans un désordre apparent, le jardin annonce, avec sa grotte rustique et son ancien bassin franchi par un petit pont aux garde-corps en béton imitant des troncs de bois, l'esprit des lieux que relayent les marches d'un perron, traité à la manière d'une ruine séculaire digne d'une toile d'Hubert Robert.

Élevée sur un puissant soubassement où a été aménagé un garage automobile, symbole dans l'entre-deux-guerres d'un standing certain, la demeure de la famille Massiou est composée de deux ailes perpendiculaires réunies, dans l'angle rentrant, par une tour rectangulaire qui lui donne toutes ses lettres de noblesse. Renfermant le vestibule d'entrée, la cage d'escalier ainsi qu'une chambre panoramique, dans sa partie supérieure, la tour affirme sa suprématie sur le reste des bâtiments par sa hauteur, mais également par la mise en valeur de ses matériaux de construction, qui sont tous de purs produits de l'industrie. Les plus déroutants restent les parpaings de pierres reconstituées des façades, qui sont traités à la manière de véritables pierres de taille et par conséquent laissés apparents. Autrefois produits par la maison Genevière-Bonniot, de Saintes, qui possédait une succursale à Royan, ils peuvent être considérés comme l'ancêtre de nos parpaings agglomérés actuels. Ceux qu'on aurait quelque scrupule aujourd'hui à laisser nus, ont été laissés volontairement apparents à L'Aurore, où ils font figure de symbole de modernité !

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