Jardin du Parc

Parc n°2

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Architecte(s) : Georges Aumont.
Adresse : À l'angle des avenues Émile Zola et des Chênes Verts Date de construction : 1885-1886 Entrepreneur : Georges Aumont Protections :
  • ZPPAUP

S orte de cité-jardin inspirée par la ville d'hiver d'Arcachon, le lotissement du Parc voit le jour en 1885-1886, à l'initiative de la Ville de Royan, relayée par la Compagnie Foncière du Parc, dont la direction est confiée à Alphonse Lemoine. Concessionnaire du Jardin du Parc pour cinquante ans, c'est lui qui se charge de mettre en œuvre l'ambitieux programme défini par la municipalité pour attirer la clientèle parisienne. Afin d'être digne de la tâche qui lui est confiée, l'homme s'entoure de professionnels de valeur, notamment des jeunes architectes Antony Jully et Léon Francastel, d'un urbaniste nommé Bonnet ainsi que du paysagiste Georges Aumont, tous installés à Paris.

Nanti d'une honorable carte de visite, ce dernier a fait ses armes à Bordeaux, avant de gagner la capitale et de s'illustrer lors de l'aménagement des Buttes-Chaumont, à Paris, du parc de la Préfecture de Lille, ou du jardin Borelly, à Marseille. Conformément au cahier des charges établi en 1886 à la demande de la Ville, le Jardin du Parc est tout de suite agrémenté d'établissements de « toute nature, ayant pour but d'en augmenter l'attrait », car il doit devenir l'été un pôle d'attraction, notamment le soir venu. Pour ce faire, Alphonse Lemoine et Georges Aumont ont pour mission de le doter d'éléments tels que « cafés, magasins de jouets, tirs, concerts, fêtes de jour et de nuit avec feux d'artifice et de Bengale, jeux, amusements » et d'y produire des spectacles. Ainsi voient le jour un kiosque à musique, des jeux pour enfants, un gymnase, un théâtre de guignol, une « pâtisserie parisienne » ou un café-restaurant, qui sont autant de petits édifices disséminés à la manière de fabriques le long d'allées sinueuses, tracées dans les dunes de l'ancienne « forêt de Royan ». Délaissé au début des années 1890 en raison des difficultés financières qu'éprouvait Alphonse Lemoine, le jardin fait l'objet de vives critiques. Bien que remis en état par un éphémère concessionnaire nommé Bertin, qui le rebaptise, en 1898, l'Eden-Parc, la ville entreprend une procédure pour en être déclarée propriétaire, ce qu'elle obtient en 1903.

Si tous les équipements qui agrémentaient le jardin d'origine ont disparu, le tracé des allées, les plantations et le pavillon de l'entrée principale, où était aménagé, à la fin du XIXe siècle, un bureau télégraphique et téléphonique, ont subsisté. Signe des changements de mentalités, un fronton de pelote basque, qui est toujours en service, y a été aménagé en 1932. On lui a adossé, une quinzaine d'années plus tard, un charmant théâtre de verdure, caractéristique des années 1950. Malgré ces transformations, le Jardin du Parc est toujours perçu comme un aménagement de la fin du XIXe siècle, où le style anglais prédomine.

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