Collège Émile Zola

Parc n°2

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Architecte(s) : Jules Bureau, Georges Vaucheret.
Adresse : 21 avenue Émile Zola Date de construction : 1904-1905,1926-1927 Entrepreneur : Michel Ricoux, Lalassère & Perse Protections :
  • ZPPAUP

L es frondaisons de l'ancien lotissement du Parc ne sont pas l'écrin de verdure exclusif de belles villas centenaires ou en passe de l'être, comme en témoigne le collège Émile Zola. C'est le 23 mai 1902 que le conseil municipal de Royan adopte le projet de transformation de l'institution secondaire libre que dirigeait Antoine-Victor Fohrwerk en Institut collégial, conformément la loi du 13 juillet 1900. Ainsi, le modeste établissement privé du centre-ville était désormais appelé à migrer dans des locaux neufs et commodes dont la construction serait financée par des fonds publics. Le choix d'implanter le nouvel établissement au milieu des quartiers balnéaires sud-est de la ville relevait d'une stratégie réfléchie. En effet, la municipalité caressait l'espoir que les familles aisées, venant en villégiature à Royan, seraient tentées d'inscrire à l'institut collégial quelques jeunes gens auxquels l'air marin ferait le plus grand bien.

Dessinés en 1903 par l'architecte de la ville, Jules Bureau (voir p.371), les premiers bâtiments de l'institut collégial sont élevés entre mai 1904 et septembre 1905 par l'entrepreneur Michel Ricoux (voir p.379). À cette époque, les travaux ne concernent que le corps de bâtiment principal et l'aile latérale ouest. L'entrée des classes s'effectue dans la foulée, les 2 et 3 octobre 1905. Prévue dans le projet initial, la seconde aile latérale n'est réalisée qu'entre 1926 et 1927 par l'entreprise Lalassère & Perse (voir p.374), sous la direction de l'architecte Georges Vaucheret (voir p.385), qui se conforme aux dessins de Jules Bureau.

Si l'édifice a subi de nombreuses transformations côté cour, où différentes adjonctions lui ont fait perdre son caractère initial, il n'en est pas de même pour la façade principale. Tournée vers l'avenue Émile Zola, elle a su garder son esprit d'origine. Fruit d'une culture classique que lui insuffle son rang de bâtiment officiel, elle est rythmée par trois avant-corps à une travée*. Précédé par un imposant perron, celui du centre s'offre le luxe d'être couronné par un fronton triangulaire sculpté qui vient enchâsser une horloge de la maison Brillié, devenue inutile depuis bien longtemps déjà. Plus inspirées par les grâces d'une renaissance tardive que par les canons de l'architecture classique, les grandes fenêtres à meneau* et à croisillons sont le seul clin d'œil à l'éclectisme ambiant, qui fait encore rage un peu partout à Royan dans les premières années du XXe siècle. Derrière l'aspect rigide qu'elles confèrent à l'établissement - symbole de la rigueur de l'enseignement qu'on prétendait y dispenser -, elles dévoilent de façon discrète le programme d'un institut qui faisait la part belle à l'internat. Ainsi les fenêtres à linteaux incurvés du rez-de-chaussée indiquent l'endroit où étaient aménagées les parties administratives et les salles de cours du temps d'Antoine-Victor Fohrwerk, tandis que les linteaux droits des parties supérieures dévoilent les espaces où étaient initialement aménagés des dortoirs.

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