Villa Saint-Antoine de Padoue

Parc n°2

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Architecte(s) : Inconnu.
Adresse : 20 avenue émile Zola Date de construction : vers 1886-1887 Entrepreneur : Inconnu Protections :
  • ZPPAUP

Qui n'a pas été étonné, en parcourant l'avenue Émile Zola, par les imposantes grilles en fer d'un petit cottage presque entièrement vêtu de briques rouges et d'ardoises ? Ses proportions plutôt modestes et son décor assez sobre - si ce n'est une étonnante corniche dont les pierres de tailles semblent avoir été régulièrement poinçonnées pour accueillir autant de culs de bouteilles - sont en totale inadéquation avec la monumentalité affichée par les grilles. L'œil du curieux aura vite fait de repérer que ces dernières sont fixées sur une banquette en pierres qui se prolonge sur la vaste parcelle voisine où est établie une résidence depuis le milieu des années 1970.
C'est là, à la place d'un habitat collectif sans ambition, que se dressait la véritable villa Saint-Antoine de Padoue (illustration ci-contre, en bas au centre), une imposante demeure dont l'histoire se confond avec celle de la création du lotissement du Parc. Élevée dès 1886-1887, elle fit d'abord office de pavillon témoin à la toute nouvelle Compagnie foncière du Parc, fondée à la même époque par Richard-Thimoléon, marquis de Roy et le banquier Gustave Cazelles, avant de devenir le logement de fonction de son directeur, Alphonse Lemoine. Chargée de l'aménagement et de la commercialisation des terrains, la compagnie sombra rapidement dans le rouge, malgré le nombre important de terrains qu'elle avait pu vendre. Déclarée en faillite, l'ensemble de ses biens fut saisi, y compris la villa directoriale, bâtie « en pierres de taille, moellons, tuiles et ardoises », qui fut adjugée en 1897 à Marie-Célina Guérin des Essards, épouse de Georges Héron, avec ses bâtiments annexes qui servaient de bureaux aux administrateurs de la Compagnie foncière du Parc.

Quelque peu agrandi par la suite, comme le montre une différence de teinte au niveau des briques, c'est un corps de bâtiment annexe qui est aujourd'hui identifié comme la villa Saint-Antoine de Padoue. Il n'est pas impossible que ses plans (comme ceux de la villa principale) aient été conçus par Adolphe Bonnet, architecte urbaniste chargé d'établir le cahier des charges du lotissement, ou par Antony Jully, jeune praticien, qui, diplômé de l'école nationale des Beaux-Arts en poche, venait d'être envoyé à Royan pour diriger le chantier de construction du Grand Hôtel et du Parc. C'est cette probable paternité extérieure qui peut expliquer que l'appareillage continu de briques rouges qui caractérise les façades de la demeure n'ait pas fait école à Royan.

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