Villa Marie-Joséphine

Parc n°2

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Architecte(s) : Inconnu.
Adresse : 16 avenue Émile Zola Date de construction : vers 1890 Entrepreneur : Inconnu Protections :
  • ZPPAUP

L'épaisse végétation qui entoure la villa Marie-Joséphine minimise sans aucun doute les effets décoratifs que cultive sa façade principale. Cette impression est d'autant plus vraie que la plupart de ses voisines ont perdu, peu à peu, leur parure végétale, dévoilant ainsi les détails architecturaux les plus intimes de leurs façades à des rayons de soleil qui se font tour à tour enjôleurs, inquisiteurs, parfois trompeurs, voire ensorceleurs.

N'en déplaise à ceux qui se font une idée trop idyllique de l'architecture balnéaire, les villas ne s'affichent pas toujours de manière aussi ostentatoire que de nos jours. Parfaitement conservée et méticuleusement entretenue, Marie-Joséphine en offre une preuve éclatante. Conçue comme un cottage de proportions généreuses, dont le schéma a été largement diffusé à partir des années 1880 par l'intermédiaire de périodiques et catalogues spécialisés, elle développe un plan dissymétrique conditionné par un avant-corps latéral qui permet l'aménagement d'un niveau supplémentaire gagné sur les combles. Soigneusement bâtie en moellons enduits, la façade principale prend quelques couleurs grâce à des conduits de cheminée ainsi que des encadrements d'angles et de baies où briques et pierres alternent sans surprise mais dans une parfaite stéréotomie*. La véritable touche d'originalité que s'accorde Marie-Joséphine se lit au niveau de certaines allèges* de fenêtres où quelques carreaux de céramique timidement teintés de style Art nouveau, individualisent la villa.

Au-delà de ces menus détails, certes charmants, c'est la notion d'ensemble (demeure, terrain arboré, grille de clôture et kiosque) qui fait aujourd'hui l'intérêt de cette demeure. Sans prétention démesurée tout en étant représentative de l'architecture balnéaire, elle ne semble pas avoir pris une seule ride depuis qu'elle a été élevée à la fin du XIXe siècle. Même le kiosque octogonal du jardin, excellent exemple de structure industrialisée, commandée sur catalogue, ne laisse rien paraître de son âge. Ayant échappé aux destructions qui ont anéanti presque tous ses contemporains, il constitue aujourd'hui l'un des derniers témoins royannais des us et coutumes d'une époque où le jardin tenait une place à part entière dans la vie balnéaire.

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