Villa Saint-Georges

Parc n°1

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Architecte(s) : Inconnu.
Adresse : 166 bis boulevard Garnier Date de construction : vers 1925 Entrepreneur : Inconnu Protections :
  • ZPPAUP

Celle qui doit probablement son nom à la première appellation du boulevard Frédéric Garnier se satisfait de proportions inhabituelles pour une villa bâtie en première ligne. De fait, Saint-Georges est dépourvue de soubassement ce qui traduit un train de vie plus modeste que celui de ses riveraines. C'est pour cette raison que les pièces du rez-de-chaussée sont de plain-pied. Il est évident que de telles contraintes n'ont pas facilité la mise en valeur de la façade qui doit permettre de voir aussi bien que d'être vu. Le défi est d'autant plus grand que la villa est enserrée entre deux voisines nettement plus imposantes par leur taille.

Malgré toutes ces contraintes, celui qui a imaginé les plans de la villa a réussi à surmonter ces lourdes difficultés. Il serait injuste d'affirmer qu'il s'est acquitté de sa tâche par le simple truchement de la couleur rouge vif des contrevents et des huisseries. À elle seule, cette couche de peinture n'est pas suffisante pour capter le regard qu'elle se contente d'attirer. En réalité, elle vient compléter la polychromie du plaquage de briques où est aménagée la porte d'entrée de la demeure. Saint-Georges séduit spontanément avant que l'art du détail ne prenne le relais.

Sorte de petit cottage qui aurait sacrifié, face au diktat imposé par une toiture basse, le traditionnel pignon de son avant-corps latéral, la villa affiche avec nonchalance un décor d'une certaine qualité qui se décline selon un ordre peu conventionnel, c'est-à-dire en strates verticales. Ainsi, la partie en saillie, généreusement percée, est rythmée par deux larges baies superposées constituées chacune de trois ouvertures associées, où la tradition du meneau* et du croisillon est aimablement détournée. Pour faire oublier ce passe-droit, une pierre réemployée d'où émergent les restes d'un blason sculpté très dégradé, est intégrée au centre de l'allège* de l'étage, venant ainsi donner à la villa quelques lettres de noblesse et d'authenticité que tente de confirmer le traitement académique de la travée* médiane. Pour preuve, la porte d'entrée est surmontée d'une véritable fenêtre à meneau* et à croisillons. Surprise ! La dernière travée* vient subitement contredire l'ordre établi. Beaucoup plus simple, elle est dotée d'un petit balcon où la dalle de béton impose ses lignes épurées de l'entre-deux-guerres au reste de la façade. Ainsi Saint-Georges offre un subtil cocktail de tradition et de modernité, lui assurant une réelle personnalité, ce qui montre qu'en matière d'architecture, comme ailleurs, l'opulence ne fait pas tout !

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