Villa Odja

Parc n°1

***
Architecte(s) : Henri Euvé.
Adresse : 166 boulevard Garnier Date de construction : vers 1912-1925 Entrepreneur : Inconnu Protections :
  • ZPPAUP

L ' histoire de cette élégante villa du boulevard Frédéric Garnier reste à écrire, même s'il est avéré qu'elle était habitée dans les années 1930 par un entrepreneur de travaux publics nommé Audouin. Les origines de propriété permettront un jour ou l'autre d'en savoir plus, et peut-être de dire pourquoi elle porte la signature d'un architecte nommé Henri Euvé, dont la carrière est encore teintée de nombreuses zones d'ombre. Installé à Saint-Jean-d'Angély vers 1912, où il semble avoir pris la succession de son confrère Adrien Ginguenaud, ce personnage est l'auteur d'un certain nombre de monuments aux morts du sud-est du département de la Charente-Maritime. Sa seule œuvre d'envergure connue à ce jour reste la villa Odja.

Fidèle au style néo Louis xvi, cher aux milieux conservateurs des premières années du xxe siècle, Henri Euvé s'est attaché à concilier ce qui ne l'était pas forcément par nature : un style dit « historiciste » et un programme balnéaire. Et c'est ainsi qu'un décor à la Marie-Antoinette, où balustres ronds à tous les étages, cannelures et guirlandes végétales sculptées dans une belle pierre de taille de calcaire blond sont à l'honneur, est venu s'adapter aux fonctions liées à un lieu de villégiature où lignes verticales, saillies des toitures et larges baies sont reines. Pour parvenir à cette synthèse contre nature, Henri Euvé a décidé d'intégrer la chambre panoramique de la partie supérieure au reste de l'édifice par le biais de deux pilastres* colossaux venant supporter les débords de toitures. Ce choix assez habile, qui consacre le théâtralisme de la façade, permet de faire rimer légèreté et sens de la monumentalité.

Si cet effet est le plus spectaculaire, il n'est pas le seul auquel se livre Henri Euvé. L'œil averti aura vite fait de remarquer que l'élévation principale focalise l'attention pour mieux faire oublier la présence de deux porches d'entrée. Relégués sur les deux côtés de la villa, ils semblent induire, à l'origine, deux logements jumeaux, derrière une façade qui ne serait qu'un écran. Écran n'est d'ailleurs pas un vain mot pour qualifier la façade d'Odja où rien n'est conçu comme ailleurs, quand on sait que les balustres de la partie supérieure ne sont qu'illusion, puisqu'ils masquent une toiture d'ardoises traitée de façon beaucoup plus conventionnelle à l'arrière de la villa.

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