Villa Rose Rouge

Parc n°1

**
Architecte(s) : Inconnu.
Adresse : 38 boulevard Garnier Date de construction : vers 1920 Entrepreneur : Inconnu Protections :
  • ZPPAUP

C'est un grand pan de l'histoire locale des Années folles que symbolise à elle seule la villa Rose Rouge, pourtant quelque peu effacée au milieu de ses voisines du boulevard Frédéric Garnier, qui ont vu le jour dans les années 1890. Ancienne propriété de la famille Chevalier, de Saujon, elle fait partie de ces prestigieuses demeures qui étaient volontiers proposées à la location, le temps d'une saison. La postérité retiendra que Rose Rouge fut louée en 1926 par Sacha Guitry et Yvonne Printemps, lesquels y vécurent quelques réels moments de bonheur dans l'insouciance des années d'entre-deux-guerres ; moments qui furent immortalisés par le photographe parisien Jacques-Henri Lartigue. Quelques années plus tard, en 1938, la villa était habitée par une autre personnalité du monde du spectacle, Émile Couzinet (1896-1964), producteur de cinéma, créateur des studios de Royan, et directeur de nombreuses salles du Sud-Ouest.

Par sa position un peu en retrait du boulevard Frédéric Garnier, Rose Rouge est une villa plutôt discrète. Cette impression est renforcée par quelques remaniements intempestifs qui ont touché les parties hautes et la toiture surmontant la porte d'entrée. L'œil en oublie quelques détails décoratifs de grande qualité, comme l'élégant dessin des garde-corps des balcons en pierre et du perron et, surtout, l'étonnant bandeau vertical sculpté dans un angle traité en quart de rond, où le chiffre L.C. ainsi que deux portraits de profil se perdent dans une série de motifs végétaux naissant d'un vase.

Bien que sans équivalent à Royan, ce détail décoratif se voit encore aujourd'hui voler la vedette par la clôture qui s'affiche ostensiblement en premier plan. D'un dessin également exceptionnel, elle marie pierre de taille, bois et fer, dans une mise en scène digne des personnages du monde du spectacle qu'elle a accueillis. L'une de ses originalités vient du fait qu'elle intègre à chacune de ses extrémités une terrasse à colonnettes formant deux kiosques. L'utilisation de ces anciens lieux de vie mondaine, où il importe autant de voir que d'être vu, ont eux aussi servi de cadre à Jacques-Henri Lartigue.

Détails


Cliquer sur une image pour l'agrandir


Retour

Recherche

Recherche avancée 1900

Bouton recherche avancée widget

la boutique de Royan

La boutique de royan

OFFREZ-VOUS ROYAN !
Livres, images, affiches, posters, souvenirs...