Villa Heur d'Été

Pontaillac n°2

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Architecte(s) : Inconnu.
Adresse : 137 avenue de Pontaillac Date de construction : fin XIXe siècle Entrepreneur : Inconnu Protections :
  • ZPPAUP

Vendue à dix reprises, cette villa a connu une étonnante cascade de propriétaires entre 1918 et 1926, ce qui explique qu'elle ait changé de nom à plusieurs reprises. Avant d'être baptisée Heur d'Été, elle s'est appelée Keckerlé, La Mas-Cott et Donum-Dei. Elle a vu le jour à la fin du XIXe siècle, sur une modeste parcelle de terrain achetée en 1893 par Marie Grégoire, une rentière aisée habitant à Bordeaux et restée célibataire.

Lorsqu'en 1918 celle-ci cède Keckerlé à Raoul Paviot, négociant demeurant à Bergerac, la demeure est décrite comme un « chalet » élevé sur un terre-plein et renfermant un vestibule, une salle à manger, un fumoir, un petit salon, une cuisine avec sa souillarde, une chambre de domestique, des cabinets d'aisance au rez-de-chaussée, ainsi que quatre chambres à coucher et une salle de bains à l'étage. L'édifice est alors agrémenté d'un pavillon bâti sur cave, englobant une lingerie au rez-de-chaussée et une chambre à l'étage ; pavillon qui est relié au corps de bâtiment principal par un « balcon ».

Puisqu'elle se veut villa et non simple maison de ville, Heur d'Été n'est pas positionnée sur la rue, mais orientée vers le jardin. L'exiguïté du terrain d'origine a contraint Marie Grégoire à poser sa demeure sur un côté de la parcelle, et à l'adosser à un mur mitoyen. Ainsi, l'habitation s'est vue privée de façade postérieure. Pour faire bonne figure face aux autres villas de l'avenue de Pontaillac qui affichaient sans complexe mille et un détails architecturaux, le corps de bâtiment est agrémenté d'une haute tour couverte d'ardoises, dont la mission est de faire oublier un volume général assez simple et un programme originel plutôt modeste. Traitée à la manière d'un étonnant belvédère* urbain, elle interpelle le passant, attirant son regard grâce à un appareillage briques et pierres complexe encadrant de larges baies. Le clivage architectural entre le corps de bâtiment principal et la tour est tel qu'on peut se demander si elle n'a pas été ajoutée, comme le pavillon auquel elle répond. Dissocié de l'ensemble, ce dernier prend un parti décoratif encore différent. Ici les briques et les pierres d'angle sont largement dominées par un décor sculpté mêlant, selon les faces, pilastres* et colonnes engagées. Ce décor d'opérette vient faire oublier que le pavillon a été élevé à la faveur d'un agrandissement de terrain. Destiné, à l'origine, à abriter des pièces subalternes enfouies dans un soubassement dont Heur d'Été est totalement dépourvue, il est venu compléter et ennoblir à son tour un programme qui a été très vite travesti et que seul un œil averti peut aujourd'hui déceler.

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