Villa Notre-Dame

Pontaillac n°1

***
Architecte(s) : Aimé Bonnet.
Adresse : 61 boulevard de Cordouan Date de construction : vers 1880 Entrepreneur : Inconnu Protections :
  • ZPPAUP

À l'inverse de sa sœur jumelle du quai Bernouet, à Saint-Jean-d'Angély, la villa Notre-Dame n'expose pas ses façades de façon intempestive aux rayons du soleil, puisqu'elle se dissimule, au contraire, sous d'épaisses frondaisons qui lui confèrent un charme discret. Probablement élevée au début des années 1880, elle est conçue pour être le lieu de villégiature d'Aimé Bonnet (1827-1911), architecte de la ville et de l'arrondissement de Saint-Jean-d'Angély. Fervent catholique qui aidera au financement des travaux de construction de la chapelle Notre-Dame-des-Anges, à Pontaillac, l'homme a incontestablement de l'entregent dans le milieu bonapartiste local, ce qui lui vaut de rayonner jusque dans le sud du département de Charente-Maritime et dans le Bas Limousin. Le plus souvent, il propose à sa clientèle des constructions qu'il décline à partir de quelques modèles de base assez repérables. Ainsi, il « signe » ses œuvres grâce à un style décoratif auquel il aura recours tout au long de sa carrière et dont témoigne, par exemple, sa propre villa royannaise.

De type castel, comme le revendiquent quelques détails « symptomatiques », dont les merlons* et créneaux d'opérette qui marquent les parties hautes de la demeure, Notre-Dame est composée de deux ailes en retour d'équerre, soudées dans l'angle rentrant par une tour carrée englobant un perron-porche, selon un principe en vogue dans le dernier quart du xixe siècle. Elle possède les quatre niveaux traditionnels que déclinent la plupart des grandes villas de cette époque, à savoir un soubassement voué aux pièces de service, un rez-de-chaussée surélevé renfermant les pièces de réception, un premier et second étages où sont aménagées les parties privatives, en particulier les chambres. Réservée au soubassement et à la façade principale, la pierre de taille est mise en œuvre en petit appareil. Ce principe relativement singulier est l'une des marques de fabrique d'Aimé Bonnet, qui l'utilise volontiers entre les chaînes d'angle et les encadrements de baies.

Ici, à l'inverse de nombreuses autres villas qui ont vu le jour à la même époque à Pontaillac, les matériaux industrialisés, comme la brique, la tuile mécanique, le fer ou les céramiques, sont bannis. Le parti constructif demeure très conventionnel, ce qui fait de la villa Notre-Dame un modèle facilement transposable, comme le prouve la villa jumelle élevée en 1901 pour le négociant Fabien Benoît, quai Bernouet, à Saint-Jean-d'Angély. Le parti décoratif se révèle également très conventionnel, puisqu'il opte pour un style néo-gothique, issu des théories d'Eugène Viollet-le-Duc, qui se répandent avec plus ou moins de bonheur, partout en France, dans le dernier tiers du XIXe siècle. Mais Aimé Bonnet pouvait-il faire autrement, sachant qu'il avait décidé de baptiser sa villa Notre-Dame , que de décorer le rare écu qui porte son nom d'une vierge à l'enfant sculptée ?

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