Villa Le Taillis

Pontaillac n°2

*
Architecte(s) : Édouard Bauhain (attribution).
Adresse : 7 allée de la Lanterne Date de construction : vers 1920 Entrepreneur : Inconnu Protections :
  • ZPPAUP

Comme sa voisine Yvonne, avec laquelle elle partage de nombreux traits architecturaux, la villa Le Taillis joue la capricieuse puisqu'elle est posée dans l'angle d'une parcelle assez vaste pour l'affranchir de toute mitoyenneté. Cette implantation inattendue est loin d'être le seul élément qui la distingue de ses voisines. De toute évidence, la villa cultive sa différence. Elle abandonne moult codes de l'architecture balnéaire, à commencer par la mixité des matériaux de construction, un principe qui induit la polychromie chère aux lieux de villégiature. Elle se complaît également à mettre en valeur ses mitoyennetés là où d'autres les masqueraient.

Ces spécificités s'expliquent peut-être par le fait que la demeure a été élevée pour un entrepreneur de maçonnerie, selon des plans probablement imaginés par celui qui allait devenir son plus proche voisin, l'architecte Édouard Bauhain, propriétaire de la villa Yvonne. Si les deux bâtisses font cause commune, c'est à coup sûr Le Taillis qui emporte la palme de l'originalité. L'ancien garage aménagé au bout de sa clôture laisse supposer qu'elle a été élevée entre les deux guerres mondiales, à une période où l'architecture balnéaire se libère d'un certain nombre de poncifs de la Belle Époque.

Parfait exemple de style régionaliste que symbolisent ses façades traitées en pierres irrégulières dites opus incertum et sa toiture basse couverte de tuiles canal, digne des productions locales, Le Taillis assume une autre touche d'originalité que peu de ses voisines auraient osée : elle est en partie réalisée à partir de matériaux de récupération. C'est peut-être le cas d'une étrange console sculptée, posée à la naissance de la toiture, ou de l'étonnante porte d'entrée dont la forme du linteau, le profil des moulures et le vigoureux mascaron* formant clef semblent tout droit sortis du siècle de lumières. Mais le plus beau morceau était sans conteste possible la grille d'entrée, véritable hymne à l'art de la ferronnerie du XVIIIe siècle, un élément qui s'est malheureusement volatilisé il y a quelques années au profit d'une fermeture plus banale. Pour se consoler, on peut imaginer qu'elle a fait à nouveau le bonheur d'un amateur de puzzle architectural.

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