Villa Saintonge

Pontaillac n°1

***
Architecte(s) : Robert Touzin.
Adresse : 87 bis boulevard de la Côte d'Argent Date de construction : début du XXe siècle Entrepreneur : Joseph Ricoux Protections :
  • ZPPAUP

Avant de prendre le nom que nous lui connaissons, Saintonge s'est appelée L'Automne. Aujourd'hui divisée en appartements, ce qui lui a valu l'ajout de quelques larges balcons qui ne nuisent pas à l'harmonie générale de l'élévation tournée vers le grand large, la villa fut élevée dans les premières années du XXe  siècle, à la demande d'Armand Moreau (1866-1932), un négociant en vins domicilié rue du Palais Gallien à Bordeaux, et pour son épouse, née Marguerite Sebileau (1863-1931). Le couple avait choisi d'établir son lieu de villégiature sur le plateau calcaire des Brandes, pour se rapprocher de la tante de Marguerite Sebileau, Marie-Jeanne-Marguerite Galibert, épouse d'Henri Chapparre, propriétaire depuis 1893 de l'imposante villa voisine Les Tamaris, qui n'a pas résisté, malheureusement, aux combats de 1945.

Bordelais de cœur, Armand Moreau et son épouse firent naturellement appel à un jeune architecte de leur ville, Robert Touzin (1883-1959). Ancien élève de Victor-Alexandre-Frédéric Laloux à l'École nationale des beaux-arts, d'où il était sorti diplômé en 1910, il était le fils d'Albert Touzin (1852-1917), un architecte bordelais d'un certain renom. C'est donc à l'aube d'une carrière prometteuse que le jeune Robert Touzin dessina la villa Saintonge, qui fut réalisée par un autre personnage de renom, l'entrepreneur royannais Joseph Ricoux, solidement implanté à Pontaillac.

Une tradition familiale dit que le projet d'origine n'aurait pas été mené jusqu'à son terme. Armand Moreau, qui aurait été dépassé par le coût du chantier, aurait choisi de faire stopper les travaux alors que le premier étage de la villa n'était pas encore achevé, ce qui expliquerait que les toitures prennent naissance assez bas et que certaines fenêtres des parties supérieures passent en lucarnes. C'est ainsi que Saintonge, qui aurait dû répondre aux caractéristiques communes d'un grand cottage, s'est muée en construction plus atypique, ce qui en fait toute son originalité. Ce repentir marginalise encore plus l'entrée principale. Rejetée sur l'un des côtés, elle est traitée à la manière d'un imposant perron-porche à colonnes que vient mettre en scène une niche. De toute évidence, son dessin et sa stéréotomie* sont un clin d'œil à la culture néoclassique bordelaise tant du maître d'œuvre que du maître d'ouvrage de cette attachante villa que les nécessaires transformations exigées par une copropriété sont loin d'avoir trahi.

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