Villa L'Ermitage

Pontaillac n°1

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Architecte(s) : Marc Roberti (attribution).
Adresse : 10 avenue de Bordeaux Date de construction : vers 1890 Entrepreneur : Inconnu Protections :
  • ZPPAUP

Malgré des proportions plutôt modestes, le chalet L'Ermitage n'est pas le moins regardé parmi l'alignement de villas de l'avenue de Bordeaux, récemment mis à mal par un chantier contemporain d'une expression aussi déroutante que maladroite. Contrairement à ce qu'on pourrait éventuellement supposer, L'Ermitage est bien, à l'origine, une villa de type chalet en dur, mais qui se décline selon l'expression la plus simple, puisqu'elle est limitée à un rez-de-chaussée. Ainsi cette demeure part à la conquête du plain-pied, à une époque où les lieux de villégiature sont presque tous conçus en strates superposées, annoncant le train de vie de ses propriétaires. Posée sur une dune qui la met en scène avec la complicité d'un mur de clôture soutenant la terrasse, la demeure livre sans complaisance sa structure, dès le premier coup d'œil, sans pour autant faire pâle figure face à ses voisines.

Savamment orchestrée par un appareillage alternant rangs de briques et rangs de pierres, selon un dessin en vogue dans les années 1890, sa façade principale offre une palette de matériaux et de couleurs qui sont autant d'atouts pour attirer l'œil. Doté d'un lambris sur lequel se détache, comme le veut une tradition propre à Pontaillac, un panneau de bois sur lequel est inscrit le nom de la villa, le pignon est habilement mis en valeur par un puissant débord de toiture, dont les effets d'ombres sont renforcés par un délicat jeu de lambrequins.

Œuvre qu'il faut probablement attribuer à l'architecte Marc Roberti, grâce à quelques détails décoratifs assez révélateurs, le pittoresque chalet L'Ermitage a fait l'objet d'un agrandissement que l'on devine aisément, dans l'entre-deux-guerres. C'est à cette époque que le coquet chalet indépendant s'est laissé aller à la promiscuité d'une mitoyenneté discutable, quand un garage surmonté d'un corps de bâtiment à étage et à toiture indépendante lui a été imposé sur un côté. Fort heureusement, ces disparités de proportions ont été compensées par une unité dans l'appareil de briques et de pierres et par une mise en retrait de cette extension par rapport au noyau initial. Suffisamment discret grâce à son recul, cet ajout se lit volontiers comme une dépendance. Mais c'est une dépendance qui affirme désormais le train de vie de son propriétaire puisqu'elle met en valeur le garage automobile de la maison, signe certain d'aisance au milieu des Années folles !

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