Villa les Hirondelles

Pontaillac n°1

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Architecte(s) : Inconnu.
Adresse : 21 avenue de Paris Date de construction : vers 1890 Entrepreneur : Inconnu Protections :
  • ZPPAUP

Aujourd'hui partie intégrante d'un établissement privé de soins, la villa Les Hirondelles est située en retrait de la bande très prisée du littoral, ce qui ne l'a pas empêchée de se développer selon des proportions d'autant plus monumentales qu'elle bénéficie d'une mise en scène très efficace, grâce à une série d'astuces architecturales. Si elle ne jouit d'aucune perspective pour scruter l'horizon et l'embouchure de la Gironde, en raison de sa position excentrée, elle bénéficie d'une importante parcelle qui a permis de la poser dans un écrin de verdure. Pour voir malgré tout au loin, les propriétaires des Hirondelles ont été contraints de faire bâtir sur une butte de sable une curieuse tour cylindrique en opus rusticum, qui leur permettait d'accéder à une terrasse sommitale, autrefois couverte, d'où ils pouvaient admirer le paysage à perte de vue à l'abri des rayons du soleil.

À la charnière des xixe et xxe siècles, la villa était aux mains de Bernard Dauly, très impliqué dans la défense des intérêts de Pontaillac, après la disparition d'Athanase Lacaze. C'est lui qui fonda, avec le concours de quelques-uns de ses amis et voisins, le 15 mai 1903, le syndicat libre de Pontaillac, dont le but était de défendre les propriétaires du quartier « auprès des autorités communales et départementales contre tout tiers qui chercherait à leur nuire, par un moyen quelconque ». Après Adélaïde, la villa Les Hirondelles devenait donc l'âme bien pensante du tout Pontaillac. Mais une telle fonction l'a obligée à se conformer à l'art du paraître un peu plus que les autres.

C'est dans cet esprit que la demeure fut imaginée. Elle est composée de deux corps de bâtiment perpendiculaires couverts de tuiles mécaniques réunis dans les deux angles rentrants ménagés à leur jonction par deux tours quadrangulaires comprenant un étage supplémentaire et coiffées d'un toit en fer de hache couvert d'ardoises. Précédée par un perron, la première abrite un porche, tandis que la seconde renferme la cage d'escalier. Conçue pour être découverte de biais, comme le montre encore son étonnante grille d'entrée en arc de cercle, la villa décline deux façades principales organisées selon le même schéma, mais personnifiées par un jeu décoratif propre, qui passe par des appareillages briques et pierres différents. Il en résulte un effet d'harmonie apaisante particulièrement réussi, qui n'exclut en rien une certaine fantaisie.

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