Villa France

Pontaillac n°1

***
Architecte(s) : Marc Roberti.
Adresse : 1 rue du Chanoine Raud Date de construction : 1891 Entrepreneur : Inconnu Protections :
  • ZPPAUP

Grande dame de l'architecture balnéaire de Pontaillac, celle qui s'est appelée Villa Roger, avant d'être rebaptisée France, peut sans aucun doute figurer au « hit parade » du patrimoine royannais de la « Belle Époque ». Le terrain où elle se situe avait été acquis en septembre 1890 par Ferdinand-Joseph Beck, officier d'administration domicilié à Paris. À la suite d'un tour de passe-passe juridique, il le cède en mars 1891 à l'architecte Marc Roberti, lequel s'en défit peu après, en août de la même année, en faveur de Marie-Louise Poirmeux, épouse de Ferdinand-Jospeh Beck, avec la villa qu'il était censé y avoir bâtie en moins de six mois. L'édifice est alors décrit comme un lieu de villégiature tout neuf, composé d'un sous-sol doté d'une cuisine, d'une cave à vins, d'une cave à bois, d'une salle de bains et de cabinets d'aisance pour domestiques. Le rez-de-chaussée renferme un vestibule, un escalier, un cabinet d'aisance, un cabinet de travail, un salon et une salle à manger avec son office. L'étage comprend trois chambres, trois cabinets de toilette ainsi qu'un cabinet d'aisance. Enfin, sous les combles sont aménagés deux chambres principales, une chambre de domestique et un réservoir d'eau destiné à alimenter la maison.

Copie presque conforme d'une villa élevée quelques années auparavant à Fontainebleau, par l'architecte Ernest Brunnarius, qui en avait publié les plans dans un numéro de L'architecture pour tous (voir illustration ci-contre, en bas au centre), l'ancienne Villa Roger illustre parfaitement le rôle moteur qu'ont joué les catalogues et périodiques dans la diffusion des modèles, à la fin du xixe siècle. Au-delà de la simple copie, cet exemple montre comment un architecte a assimilé certains détails décoratifs pour mieux se les approprier. En témoigne, par exemple, le traitement particulier des angles, à pans coupés au rez-de-chaussée et à colonnettes à l'étage, que Marc Roberti reprendra à son compte et qu'il exportera en Lot-et-Garonne, quand il ira s'installer à Villeneuve-sur-Lot, vers 1900.

Au-delà de ces détails, France est également un exemple révélateur de cet art du paraître que cultivent avec maestria les architectes et entrepreneurs qui exercent dans les stations balnéaires. Qu'il s'agisse du programme général ou de simples détails décoratifs, tout est mis en œuvre ici pour donner l'illusion d'une opulence naturelle : les motifs peints au pochoir pour imiter un rang de céramique à la base de la toiture de la tour, ou l'alignement de culs de bouteilles qui les accompagnent et qui scintillent de mille feux, comme des diamants, au premier rayon de soleil.

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