De Caunes, Georges

"J'ai toujours été très admiratif de Georges. C'était un homme au-dessus de la moyenne, doté d'une grande intelligence et d'une grandeur d'âme exceptionnelle. C'était un passionné, il avait du coeur et savait écouter ses interlocuteurs. Il avait également une analyse très fine des problèmes qui pouvaient se poser. J'ai perdu un très grand ami et je vis aujourd'hui avec ma peine."     Claude Caillé


1919 - 2004 : "Un drôle de zèbre"
Journaliste, écrivain, explorateur, Georges de Caunes était un personnage plein d'humour, volontiers impertinent, toujours prêt à tenter l'aventure insolite. Né en 1919 à Toulouse, il a multiplié les expériences, posant son regard sur ses contemporains à travers les différents média. Entré à la télévision en 1949, il fut un des pionniers de l'information et présenta le journal télévisé de l'O.R.T.F. de 1963 à 1966. On dit que le Général de Gaulle appréciait l'humour de cet ancien résistant emprisonné à Bordeaux. Journaliste de presse écrite, il accompagna une expédition de Paul-Emile Victor au Gröenland pour Paris-Match, fut également grand reporter en Amazonie, travailla dans différentes radios, puis à la tête du service des sports de TF1.
Aventurier, curieux, il avait le goût des expériences nouvelles, histoire de décaler sa vision des choses et des gens. En 1962, il partage trois mois de solitude sur une île insalubre des Marquises avec sa chienne Eder. 26 ans plus tard, en 1988 d'abord puis en 1990, Georges de Caunes s'installe pendant 15 jours au Zoo de la Palmyre, comme un animal dans un enclos, « pour regarder les hommes regarder les animaux ». Il fait à cette occasion le bonheur de ses confrères qui titrent avec un bel ensemble que le journaliste « fait le singe au Zoo ». L'idée lui est venue alors qu'il traversait le Parc Zoologique en compagnie de personnalités et d'hommes politiques. Le regard énigmatique des grands singes sur le cortège lui donna envie de les rejoindre sur leur île. Passer de l'autre côté de la barrière, la façon la plus radicale de changer de point de vue.
La fiche anthropologique de ce drôle de zèbre signalait un « animal à la fois rare et vulgaire » et empruntait à Alexandre Vialatte la « meilleure définition de l'homme » : « Animal à chapeau mou qui attend l'autobus 27 au coin de la rue de la glacière ».
Son premier séjour au Zoo fut un bide médiatique que le journaliste écourta, épuisé d'avoir à expliquer sa présence aux visiteurs qui en retour lui racontaient leurs histoires. Mais souvent média varient et la réédition de l'expérience en 1990 fut un succès tel que Georges de Caunes fit un come-back inédit au journal télévisé par le biais d'un billet d'une minute trente en direct du Zoo, concluant tous les soirs le journal de 20 heures de Patrick Poivre d'Arvort.
Retiré à La Rochelle en 1983, Georges de Caunes se qualifiait d'éternel d'étudiant, ouvert à la connaissance avec un sens intact de la contestation et de la dérision. Il continuait de soutenir les projets et les gens qui piquaient sa curiosité, réveillaient son goût de l'aventure, notamment l'Aquarium et l'association « Pourquoi pas l'Antarctique ? » qu'il présidait avec Isabelle Autissier. Il n'hésitait pas non plus à mettre sa notoriété au service de diverses initiatives rochelaises.


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