Gravures, dessins et aquarelles

Vue du port de Royan (détail). Ch. Mercereau, vers 1860. Vue du port (détail). Ch. Mercereau, vers 1860.

La situation de Royan, au carrefour de l'Atlantique et de la Gironde, lui a permis de développer un riche commerce, notamment aux XII^e et XIII^e siècles. Elle lui a cependant aussi valu d'être au cœur d'intérêts militaires qui l'ont menée à sa destruction. Le drame des bombardements de la Libération, en 1945, est connu de tous les Royannais. On ne sait pas toujours que la ville fut démantelée en deux temps, 1622 et 1631, à la suite du siège mené par l'armée de Louis XIII.

A chaque fois, Royan a su renaître de ses cendres. Mais presque rien ne permet au promeneur contemporain d'imaginer le visage de cette ville avant la Seconde Guerre Mondiale. L'architecture aussi bien que le plan ont changé. C'est pourquoi les gravures patiemment rassemblées par des collectionneurs passionnés sont aujourd'hui indispensables. Elles nous donnent à voir successivement une ville aux multiples facettes : une citadelle puissamment fortifiée, un port en perpétuelle évolution, une ville de marins, puis une élégante station balnéaire.

En exposant cet ensemble de gravures, dessins et aquarelles, le musée de Royan n'a pas pour ambition d'être exhaustif, mais de présenter des documents, une soixantaine au total, rarement vus par le public.

La question de leur origine est intéressante. Qui a réalisé ces gravures et pour quelles raisons ? à but militaire ou stratégique aux XVII^e et XVIII^e siècles, elles évoluent vers une vision plus pittoresque et touristique au XIX^e siècle. Les techniques employées varient aussi et sont expliquées tout au long du parcours.

L'exposition réunit deux importantes collections : celle de Christian Genêt, récemment acquise par le musée, et celle de Jacques Daniel, léguée à la Mairie de l'Éguille-sur-Seudre et mise en valeur par la Fondation Jacques Daniel. Ces deux collectionneurs ont passé des années à rassembler ces sources essentielles pour l'histoire de notre territoire, et cette exposition se veut aussi un hommage à leur travail.

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