Un peintre ancré dans son époque

Le 6 juin 1903, à Paris, il épouse Juliette Marescal, une jeune infirmière, venue de Chartres, parfaire son métier à Cognac.  De retour en Charente, son père ayant procédé aux partages, Geo devient propriétaire d'une distillerie d'eau, située à proximité de la maison familliale. Afin de se consacrer totalement à son art, il confie la direction de son établissement à son neveu. Ainsi, chaque matin, après avoir fait le point et les comptes, il regagne son atelier, juste au-dessus de l'entreprise.

Geo Maresté pose devant une échauguette lors d'une excursion à Brouage.Apprécié pour ses qualités de cœur et son talent, aimant les réceptions, il fréquente la bourgeoisie locale. à la belle saison, les dimanches et fêtes se passent régulièrement à Royan et  Saint-Palais, sur la corniche de Nauzan, où sa villa « Saphir » côtoie celles de ces amis. C'est lors de séjours sur la Côte de Beauté qu'il se lie d'amitié avec la Duchesse de Rohan, aristocrate et femme de lettres, qui tient un salon littéraire réputé, tant à Paris que dans son pavillon du bois des Fées. Intéressée par la peinture, illustrant elle-même ses recueils de poèmes, elle apprécie le talent de Maresté, qui traite essentiellement ici, des thèmes marins.

Lors de la première guerre mondiale, il est réformé pour raison de santé et peut ainsi poursuivre, ses travaux d'artiste, tandis que sa distillerie continue à le faire vivre.

Du 2 au 15 juin 1924, à Paris, il expose avec succès à la Galerie Georges Petit. En octobre 1925, une nouvelle exposition parisienne, lui permet de vendre toutes ses œuvres. A cette occasion, il rencontre Louis Hourticq, journaliste et critique de référence, membre de l'Académie des Beaux- Arts. Originaire de Charente, ce dernier lui rend hommage dans un article paru dans la revue l'Art et les Artistes. Les marchands d'art découvrent les œuvres de Maresté et lui passent alors des commandes. Mais, se refusant à être forcé de peindre, il ne les honorera pas.

Inscrit à la Société des Artistes Français, il participe entre 1932 et 1936, à trois salons importants, (Salon des Artistes Français, des Indépendants et d'Automne) avec trois œuvres majeures : Promenade en barque, Portrait de Suzy Wiener et Repas de fiançailles en Charente. Par la suite, il expose à Mulhouse en 1932, puis à Paris sur les Champs-Elysées. Enfin, il présente ses œuvres à Lille puis à Angoulême. 

Vers 1920, il publie les 20 Croquis Charentais de Maresté, dessins humoristiques légendés en patois. Ce ne sont pas des caricatures mais plutôt des dessins soignés, achevés, où il s'évertue à rendre les expressions des personnages et les scènes plus fortes et plus vivantes. Son talent est alors sollicité par des éditeurs. Quatorze
illustrations figurent dans l'ouvrage de Renée Lebel Chagrin d'enfant, publié par Masson, éditions de la Salamandre, à Cognac. Pour le même éditeur, en 1933, il réalise l'illustration de la couverture de l'ouvrage collectif le Pays de Cognac, puis, en 1935, l'édition de luxe, L'histoire du Cognac de Robert Delamain est enrichie d'un hors texte du peintre.

En juillet 1940, un malaise cardiaque le terrasse, aggravé par une affection pulmonaire. Il décède le 4 octobre 1940 dans sa cité, à l'âge de soixante cinq ans. Son pays fut pour lui une source d'inspiration sans fin, qui lui a permis d'acquérir son propre style dans la gaieté et la lumière radieuse des Charentes. Les acquisitions par l'état de plusieurs de ses œuvres sont le signe de la reconnaissance officielle dont jouit ce peintre, un des principaux acteurs du mouvement artistique que connaît Cognac au début du XXe siècle.

 

En savoir plus : Geo Maresté, reflet des Charentes aux Éditions Bonne Anse.

 

 

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