Villa Notre-Dame des Flots

Pontaillac n°1

***
Architecte(s) : abbé Alfred Couturaud.
Adresse : 63 boulevard de la Côte d'Argent Date de construction : Début du XXe siècle Entrepreneur : Inconnu Protections :
  • ZPPAUP

De proportions pour le moins intrigantes, la villa Notre-Dame des Flots est avant tout un atelier d'artiste. Elle voisinait autrefois avec le lieu de villégiature du célèbre industriel bordelais Henri Frugès. Bâtie dans les toutes premières années du XXe siècle, Notre-Dame des Flots a été dessinée par son propriétaire, l'abbé Alfred Couturaud (1864-1922) qui, dit-on, maniait aussi bien le compas et l'équerre que le pinceau. Homme d'église, Alfred Couturaud fut aussi à ses heures perdues un peintre paysagiste que la Côte de Beauté a particulièrement inspiré. C'est d'abord à Pontaillac qu'il est venu en villégiature, satisfaire son goût de la peinture, avant d'aller se fixer au Pigeonnier, où il acquit un terrain pour faire élever sa villa. Enseignant volontiers son savoir-faire à de jeunes élèves, il eut pour disciple le jeune peintre régional Gaston Balande (1880-1971).

Puisqu'elle est dédiée à Notre-Dame, la demeure de l'abbé Couturaud aurait dû, logiquement, prendre la forme d'un aimable castel pseudo-médiéval, hérissé de clochetons* plus pittoresques les uns que les autres. Contrairement à toute attente, il s'agit d'une villa de type cottage, où le style néo-gothique n'est toléré qu'à titre de citation, sur le garde-corps du perron, par le biais de quelques quadrilobes* sculptés. Tout le reste de l'édifice se laisse aller à une modernité de bon aloi, où la brique rouge trouve sa place en maints endroits, en encadrements de baies, dans l'allège* des fenêtres, ou comme arc de décharge*.

L'élément le plus surprenant à Notre-Dame des Flots reste les proportions inattendues des baies de l'avant-corps latéral à pans coupés, qui induisent une pièce de réception d'une hauteur sous plafond exceptionnelle. Ce choix se justifie par le fait que l'abbé Couturaud avait conçu son salon comme un véritable atelier d'artiste à la vue imprenable. Les journaux locaux des premières années du XXe siècle indiquent d'ailleurs qu'il en avait fait un véritable musée, où étaient accrochées, selon le principe de l'horreur du vide de l'époque, une multitude de toiles dues aux pinceaux de ceux qui furent ses deux grands maîtres, les peintres Joseph Harpignies (1819-1916) et Louis Cabié (1854-1939). Ainsi Notre-Dame des Flots était d'abord un atelier, avant d'être le lieu de villégiature d'un ecclésiastique respecté, ce qui explique le choix de volumes que d'aucuns considèrent comme insolites.

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