Lemarié, Eugène

Migré (Saint-Jean-d'Angély), 1831 - Royan, 1897
Il exerça d'abord le métier d'instituteur à Migré puis à Ars-en-Ré et se distingua par son zèle et son goût pour la recherche, aussi bien un géologie qu'en botanique ou archéologie.
En 1862, à l'âge de 32 ans, Lemarié quitta l'enseignement pour se tourner vers de nouvelles activités en achetant les presses et le fonds d'une imprimerie à Saint-Jean-d'Angély, auxquels se trouvait jointe une librairie. Dans ce rôle d'éditeur, imprimeur et libraire, il donna la pleine mesure de ses talents d'érudit et de vulgarisateur. Car il s'intéressait à tout comme en témoigne le contenu des journaux nombreux et parfois éphémères qui sortaient des presses de l'imprimerie Lemarié : Le Journal de Saint-Jean d'Angély, sous-titré Agriculture, Sciences, Littérature, Beaux-Arts et aussi la Concorde, la Gazette Charentaise, La Volonté Nationale ... Il est aussi l'auteur d'un Recueil intitulé Les Fariboles Saintongeaises, 31 brochures, aujourd'hui introuvables, où il relate, sur un mode plaisant et en patois, divers épisodes de la vie rurale ou urbaine de sa région.
Avec son épouse Françoise-Julie Chaussegroux, ils eurent 6 filles, dont la seconde Noémie épousa, en 1874, Victor Billaud, entré en apprentissage chez Lemarié quelques années auparavant.
Le beau-père et le gendre partageaient la même conception de leur métier : acquérir et répandre les connaissances, Billaud ayant davantage le goût de la littérature et surtout de la poésie. Ils créérent ensemble une revue La Chronique Charentaise et une société L'Académie des Muses Santones qui publiait les œuvres de poètes de toute la France. A partir de 1880, la carrière de Victor Billaud allait se poursuivre à Royan, où l'avait appelé le maire Frédéric Garnier.
Eugène Lemarié dont la santé s'était altérée, vint le rejoindre à Royan avec sa femme et leurs deux plus jeunes filles, Sarah et Martha. Il n'y avait pas alors de Musée à Royan. En 1882, Lemarié proposa de céder à Royan ses collections et sa bibliothèque contre une rente viagère et le poste de conservateur aux émoluments de 600 F. par an, pour installer ses collections et ses livres au 2e étage de l'Hôtel de Ville, situé alors dans l'ancien couvent des Récollets, vers l'actuelle place Charles de Gaulle. Ces dispositions furent arrêtées lors du Conseil Municipal du 16 mai 1882 dont le compte-rendu figure dans la Gazette des Bains de Mer n°167.
Eugène Lemarié ne put sans doute pas terminer l'installation du Musée, car il fut frappé de paralysie et il décéda le 25 août 1897 en son domicile 14 rue des Jardins à Royan. Il fut inhumé au cimetière des Tilleuls, où une inscription gravée sur sa pierre tombale rappelle qu'il fut le premier conservateur du premier Musée de Royan.

 


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