Larminat, Edgar de

Alès 1895 - Paris 1962
Engagé volontaire en août 1914, combattant héroïque, blessé et gazé, quatre citations, il est capitaine en 1918. Ensuite, il fait Saint-Cyr et part aux colonies. Colonel en mars 1940, Résistant de la première heure, il assume les fonctions de gouverneur général de l'Afrique Équatoriale Française Libre. Il est déchu de sa nationalité française par Vichy le 8 décembre 1940, nommé général de brigade par le général de Gaulle en juillet 1941, il commande tour à tour la 1e brigade des Forces Françaises du Levant, la 1re Division française libre et le groupe de divisions françaises libres qui chasse les Allemands d'El-Alamein et de Tunisie. Après ces faits d'armes, il devient général de corps d'armée en 1943, commandant du 2e corps d'armée en Italie, puis il débarque en Provence où il a un violent conflit avec le général de Lattre de Tassigny. Après cette querelle, le général Catroux établit un rapport le 13 septembre 1944 pour le général de Gaulle, dans lequel il expose que de Larminat peut être sujet à des crises physiologiques lui faisant perdre sa lucidité et le contrôle de ses actes et relevant de la neurologie, ce qui le rend "inemployable". Malgré cela, ce général fidèle et capable de de rassembler les maquisards indisciplinés, est nommé, par de Gaulle, commandant du Détachement d'Armée de l'Atlantique, sous les ordres du général américain Jacob Devers commandant de la VIe Armée. Selon le Capitaine Fred, de la Brigade R.A.C. qui combattit sous ses ordres à Royan, c'était un général aimant la victoire et le tape-à-l'oeil, un excentrique à l'âme d'un grand seigneur, qui installe un somptueux P.C. à Cognac avec deux spahis marocains montant la garde en grand uniforme devant son perron, et il s'entoure de tant de colonels qu'on ne les compte plus. Sous la supervision et le contrôle du général Devers qui lui fournit les forces nécessaires, il gagne rapidement la bataille de Royan Pointe de Grave en avril 1945 et de l'île d'Oléron le 1° mai. Peu apprécié dans la région à cause de l'inutile bombardement de Royan le 5 janvier 1945, où sa responsabilité est réelle même si elle n'apparaît pas clairement, il a une longue polémique avec les édiles royannais et est interdit de séjour dans la ville qu'il a libérée. Nommé Inspecteur général des troupes d'outre-mer, général d'armée, il fait partie du Conseil supérieur de la Guerre et préside l'Association des anciens de la France Libre. Il publie plusieurs ouvrages sur l'armée et ses souvenirs sous le titre de Chroniques irrévérencieuses très caustiques contre les habitants du Sud-Ouest, pas assez guerriers à son goût. Opposé à l'OAS, il préside la cour militaire de justice quand il se suicide en 1962.

Guy Binot

Edgar de Larminat, Chroniques irrévérencieuses, Plon, Paris, 1962
H. Temerson, Biographies des principales personnalités françaises décédées au cours de l'année 1962, Paris, 1964.
Guy Binot, Royan port de mer, Croît vif, Paris, 2000


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