Henry Bugnet

Ancien élève de l'établissement, Henry Bugnet y a fini sa carrière en tant que principal, en 1996. Sud-Ouest du 01/12/2004

Henry Bugnet était-il prédestiné à finir sa carrière au collège Émile Zola de Royan ? Ce retraité de l'Éducation nationale, ancien maire de Saint-Palais-sur-Mer, se plaît en tout cas à le croire.
Né rue du docteur Charcot, il a passé son enfance dans une rue jouxtant le gymnase du collège : « J'aurais presque pu partir de chez moi en entendant la cloche sonner. » Le sourcil épais, l'allure souriante, il jure que, pendant ses années collèges, de 1947 à 1953, il ne l'a jamais fait.

Cours sur la plage. Il n'y a pas que la proximité de sa famille qui l'a encouragé, en 1994, après onze ans comme principal à La Rochefoucault, en Charente, à revenir vers son littoral natal : « J'aimais l'esprit de ce collège, on sentait l'ambiance de la mer ». Effectivement, certains enseignants n'hésitaient pas, les beaux jours venus, à faire cours dans les dunes. « D'une façon générale, les professeurs s'arrangeaient pour terminer leur programme à la mi-mai », se souvient Henry Bugnet. Histoire de profiter, eux aussi, de l'ambiance maritime. Mais de l'aveu de l'ancien élève, cela n'arrivait que deux ou trois fois dans l'année scolaire.

Punitions collectives. L'ancien proviseur se souvient avec émotion de celui qui occupait sa place lorsqu'il était écolier. Avec respect, il l'appelle encore « Monsieur Delaporte ». « Il connaissait le nom de chacun des 500 élèves. En souriant, il raconte que les premiers mots du proviseur quand un élève rentrait dans son bureau étaient « "prenez des patins", parce que le sol de son bureau était en parquet ciré ! ».
C'est ce même M. Delaporte qui surveillait la cantine. Le jeune Henry lui même n'échappe d'ailleurs pas à quelques punitions pour n'avoir pas fini son assiette. En digne élève de quatrième, il écope également de punitions collectives. Il se remémore encore le sujet : « Le mauvais esprit en classe de quatrième, c'était une dissertation sur trois ou quatre feuilles. »
Autant de choses qui feraient grincer bien des dents aujourd'hui. « En trente ans, beaucoup de choses ont changé. La hiérarchie au sein d'un collège n'est plus la même, il y a plus d'intermédiaires entre le proviseur et les élèves », explique Henry Bugnet. C'est une des raisons pour lesquelles lui ne connaissait pas tous ses élèves par leur nom.

Bien-être. Mais, loin d'être un principal dans sa tour d'ivoire, il a tenté d'œuvrer pour que tous puissent s'exprimer. « Je voulais que les collégiens aient la possibilité de se valoriser dans leur domaine de prédilection. » D'où des échanges avec des collèges étrangers, mais aussi français.
Et le bien-être commençant par l'environnement de travail, Henry Bugnet a fait entreprendre des travaux pour la rénovation complète du collège. « Quand je suis revenu au bout de 30 ans, l'établissement n'avait pas changé. Il était assez délabré. » 17 millions de francs (2,6 millions d'euros) de l'époque plus tard, toutes les fenêtres sont changées, les normes de sécurité sont respectées à la lettre et les élèves ont droit à un nouveau self.
Fier de ce principal qu'il a été et de l'établissement qui est toujours, Henry Bugnet l'affirme : « Les années que j'ai passées à Zola comme élève sont les meilleures de ma scolarité. Et celles où j'en ai été le principal, les plus belles de ma vie professionnelle ».

 
classe bugnet
Henri Bugnet, deuxième au dernier rang en partant de la gauche,
dans la classe de quatrième de MM. Morisson et Sallé, promotion 1949-1950
 

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